Accueil | Obtenteurs | La Roseraie | Culture | Savoir plus |
Les roses cultivées les plus anciennes sont :
les rosiers Galliques (ou Roses de France) comme la Rose de Provins, Charles de Mills et Tuscany,
les rosiers Blancs (ou Alba) comme les roses Céleste, Jeanne d'Arc et Cuisse de Nymphe,
les rosiers de Damas comme Félicité Hardy,
les rosiers Centfeuilles comme les Rosa x centifolia, Rose des Peintres et Petite de Hollande,
les rosiers Moussus comme le Moussu commun et Salet.
Ce sont de gros buissons, souvent aux fleurs très doubles (cest à dire avec de très nombreux pétales) et très parfumées. Les couleurs vont du blanc pur au pourpre brunâtre. Plusieurs milliers de variétés de Galliques ont été créées en France à l'époque de Joséphine à la Malmaison, en particulier par Vibert. A lexception de quelques Damas, que l'on appelle des Damas Perpétuelles ou Perpétuelles comme Quatre Saisons et Rose du Roi, ces roses ne sont pas remontantes : elles fleurissent, très abondamment, une fois lan.
![]() Rose de Provins |
![]() Tuscany |
![]() Rosa x centifolia |
![]() Cuisse de Nymphe |
![]() Quatre Saisons |
![]() Félicité
Hardy |
Puis larrivée de roses de Chine très remontantes comme Sanguinea' et 'Old Blush, via l'île de France, les Etats-Unis constitue une révolution. Ce seront :
les rosiers Bourbon comme Mme Pierre Oger et Souvenir de la Malmaison,
les rosiers Noisette comme Rose Noisette et Desprez à fleurs jaunes,
Des Chinoises arriveront en Europe pour constituer deux groupes de roses remontantes :
les rosiers Thé comme Adam et Gloire de Dijon,
les roses dites Chine ou Bengale (on croyait à lépoque que les roses de Chine venaient du Bengale !) comme Louis Philippe.
Toutes ces roses remontantes seront croisées avec les Européennes qui venaient d'être créées, mais la remontance sera perdue avec les Hybrides de Chine comme Roxelane. Puis, en croisant ces hybrides principalement avec les Bourbon et les Damas Perpétuels, on retrouvera des roses remontantes, et ce sera l'explosion des Hybrides remontants.
Les Hybrides remontants furent le succès de la seconde partie du XIXe siècle. Des milliers de variétés dHybrides Remontants ont été commercialisées. Parmi les plus célèbres, on peut citer Baronne Prévost ou Reine des Violettes.
Toutes ces roses, remontantes comme non remontantes, sont très parfumées, ce sont les Roses Anciennes, elles sont pour environ 90 % d'entre elles d'origine française.
Un groupe d'Hybrides Remontants évolue et à Lyon en 1867, avec La France, apparait un nouveau groupe : les Hybrides de thé, les roses daujourdhui. Par convention, les roses classées dans les groupes qui existaient en France avant 1867 constituent les Roses Anciennes. Les Hybrides de thé et les groupes qui apparaîtront après 'La France' sont des Roses modernes.Toujours à Lyon, les Guillot obtiendront aussi les buissons à petites fleurs en bouquets ou Polyanthas, des petits rosiers de floraison continue jusqu'aux gelées. Leur croisement avec les Hybrides de thé donnera les Floribundas. Cest encore à Lyon que, grâce à Pernet-Ducher, la couleur jaune fut introduite dans les roses cultivées contemporaines. La rose la plus célèbre et la plus vendue au monde à ce jour est dailleurs une rose jaune : Madame Antoine Meilland, obtenue à Antibes par F. Meilland. Les roses chinoises vont rendre la floraison de plus en plus continue, on obtiendra des roses aux formes régulières, aux couleurs stables au cours de la floraison et des saisons, mais aussi souvent sans parfum. Toujours à la fin du XIXe des grimpants ainsi que les rosiers Rugueux sont introduits du Japon, ils seront aussi croisés avec les Roses Anciennes.
![]() La France |
![]() Mme Antoine Meilland |
![]() Heritage |
Il faudra attendre les années 1960 pour voir apparaitre de nouveaux groupes de roses pour le jardin. Le plus connu aujourdhui est sans conteste celui des roses quon peut qualifier de Roses rétro obtenues par Austin en Angleterre en croisant des roses daujourdhui avec les plus anciennes. Elles sont connues sous leur nom de marque commerciale de Roses Anglaises, comme les roses Heritage ou Graham Thomas. Ces roses ont le feuillage des roses récentes et les fleurs des roses anciennes. De plus, elles apportent de nouveaux parfums. Les nouvelles roses Générosa de Guillot sont de la même veine. Curieusement, une dénomination commune à l'ensemble de ces rosiers Rétro nest pas acceptée par la Fédération Mondiale des Associations de Roses.
Classification horticole |
|
Classification botanique du genre Rosa. |
Roses Anciennes | ||
Galliques | Gros et moyens buissons | |
Centfeuilles | Gros et moyens buissons | |
Moussues* | Gros et moyens buissons | |
Damas* | Gros buissons | |
Blanches (Alba) | Gros buissons | |
Pimprenelles* | Buissons | |
Bourbon** | Buissons/Petits sarmenteux | |
Noisette** | Buissons/Sarmenteux | |
Chine (Bengale)** | Très petits buissons | |
Thé** | Buissons/Sarmenteux | |
Hybrides de Chine | Buissons/Sarmenteux | |
Hybrides Remontants** | Buissons/Sarmenteux | |
Rugueux ou Rugosas* | Gros Buissons | |
Moyesis | Buissons/sarmenteux | Idem |
Roxburgiis | Gros buissons | Platyrhodon |
Banks | Sarmenteux | Banksiae |
Multiflores* | Sarmenteux | |
Wichura | Sarmenteux | Idem |
Luciae* | Sarmenteux | |
Roses contemporaines | ou du XXe siècle, dites | aussi Roses modernes |
Hybrides de Thé** | Petits buissons/Sarmenteux | |
Pernetianas** | Buissons/Sarmenteux | |
Polyanthas** | Très petits buissons | |
Floribundas** | Buissons/Sarmenteux | |
Roses Rétro** | Forts buissons/Sarmenteux | |
Couvre-sol** | Buissons | |
Miniatures* | Très petits buissons |
Les Rosiers Lianes sont très divers botaniquement : la plupart relèvent cependant de la section des Synstylae comme Rosa arvensis, Rosa filipes, Rosa longicuspis, Rosa sempervirens et Rosa setigera, mais pas les Rosiers Banks (section Banksianae) ni Rosa gigantea (section Chinenses).
Par convention, la frontière entre Roses anciennes et Roses contemporaines réside dans leur présence en Europe et tout particulièrement en France avant (Roses anciennes) ou après (Roses contemporaines) l'édition du premier Hybride de Thé, la rose 'La France' en 1867.
La dichotomie roses anciennes/roses contemporaines présentée ci-dessus, est celle adoptée par la Word Federation of Roses Societies (WFRS) en 2000, avec les modifications suivantes :
* La WFRS ne classe pas les Rugosasen Roses anciennes, oublaint que ces dernières étaient présentes au tout début du XIXe siècle en Europe
* Avec les Wichuras et Luciae on est à la frontière entre roses anciennes et roses contemporaines. Les premières sont arrivés en France vers 1862, de plus elles ont été hybridées essentiellement avec des roses anciennes (Thés, Hybrides Remontants ...), elles peuvent donc être classées en roses anciennes. La WFRS les classe en roses modernes.
* Si les Polyantha sont quasiment contemporains de 'La France' puisque Guillot a semé les premiers en 1869, ils apportent une rupture si importante dans l'histoire de la rose cultivée qu'elle leur confère un caractère contemporain indiscutable ; en accord avec la WFRS, cette classe relève donc des roses contemporaines.